Connaissances, attitudes et pratiques des soins après avortement au Centre Hospitalier Universitaire Départemental du Borgou-Alibori

Introduction : L'avortement constitue un problème de santé publique par sa fréquence et la gravité de ses complications. Cette situation a conduit le Bénin à introduire les soins après avortements dans les Soins Obstétricaux et Néonataux d'Urgence. Objectif : Evaluer la connaissance l'attitude et la pratique des soins après avortement auprès des sage femmes et gynécologues de la maternité Cadre et méthode : Etude transversale et descriptive à la Maternité du CHUD-B/A de Février à mai 2016. Seize (16) prestataires dont dix (10) sages-femmes et six (6) gynécologues ont été évalués sur 68 patientes présentant un avortement. Résultats : la fréquence des avortements est de 7,9%. Les avortements spontanés restent les plus fréquents (61,7%). Les prestataires ayant le niveau de compétences théoriques requis sur les SAA représentent 61,7%. L'asepsie est respectée dans 83,8% des cas. L'AMIU reste la méthode d'évacuation utérine la plus utilisée (83,8%) suivie par le Misoprostol (16,2%). L'antibiothérapie et la prévention de l'allo-immunisation sont respectivement pratiquées dans 94,1% et 100%. Le counseling et la planification familiale ont été réalisés dans tous les cas d'avortement. Les services de santé de reproduction dont les patientes ont bénéficié sont : le service de gynécologie (68,1%) ; le dépistage du cancer du col (10,3%) ; le dépistage des IST (50%). L'implication de la communauté s'est faite dans tous les cas de prise en charge d'avortements. Nous n'avons enregistré aucune complication majeure ni aucun décès maternel. Conclusion : la majorité des prestataires ont les connaissances requises par rapport aux SAA. La pratique des SAA à la maternité du CHUD-B/A répond presque entièrement aux normes requises. Cependant certains points importants restent encore à corriger

Paramètres du spermogramme dans l'infertilité du couple: cas d'une clinique privée du Bénin à propos de 210 cas

Objectif : Analyser les résultats des spermogrammes dans une clinique privée de Cotonou prenant en charge les couples infertiles. Méthode d'étude : Il s'agit d'une étude rétrospective à visée descriptive portant sur 210 spermogrammes réalisés au niveau du laboratoire d'analyses biomédicales de la Clinique HOUEYIHO à Cotonou sur une période de 3 ans allant du 1er Janvier 2014 au 31 Décembre 2016. Résultats : Ce sont majoritairement les adultes jeunes entre 31 ­ 40 ans qui ont effectué le spermogramme (139/210 soit 66.2%) avec un âge moyen de 37.15ans. Parmi ces 139 adultes jeunes, 105 sont concernés par le problème d'infertilité soit 75.5% (105/139). Sur les 210 patients, le spermogramme était anormal dans 152 cas, soit 72.4%. Les conclusions le plus souvent rencontrées sont l'azoospermie 18.5% (39/210), l'asthénozoospermie 17.1% (36/210) et l'oligoasthénozoospermie 14.3% (30/210). La diminution de la mobilité spermatique est majoritaire avec 43.3% (61/210), notamment entre 31 - 40ans où elle concerne 1 homme sur 3 (65/139). On observe également une décroissance du nombre de spermatozoïdes en fonction du vieillissement de l'homme: avant 30ans, 80% de normalité (24/30) qui chute à 51.8% entre 31 et 40 ans (72/139) puis à 33.3% après 50ans. Conclusion : Les anomalies du spermogramme concernent 72.4% de patients ayant consulté pour une difficulté à concevoir. Pour prendre en charge les couples infertiles, la nécessité d'une unité de PMA au coût accessible à Cotonou n'est plus à démontrer. Il est aussi grand temps de déculpabiliser le rôle unique de la femme tel que conçu culturellement dans l'infertilité du couple